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le voyage de nola
9 mai 2015

Mon expérience de Fruit Picking en Australie

 

 >> Comment en suis-je arrivée là.

> From Geelong, St Kilda, Philip Island, The Great Ocean Road to Adelaïde :

Quitter Geelong, déposer Maëlle à l’aéroport, aller boire un coup à St Kilda avec les copains pour se dire au revoir, se retrouver dans un bar où EXEPTIONNELLEMENT pour cause de « cleaning » le jug de pression est à 10$, en boire 8, puis 14, dire au revoir à Eddy, Coline, Spencer et Kenza, aller se coucher dans les vans « parkés » dans une ruelle, être réveillé tendrement par le soleil, ne pas avoir envie de se quitter, aller boire un dernier café, puis finalement se suivre pour encore une journée.

Comme dit le sage Leny :

« Tout voyageur sait qu’un jour il faut partir »

 

« Ciao les copains ! A la prochaine !!! Céline, Cyril, on se capte sur la West coast, Greg en NZ, quand à toi Leny on se voit très très vite n’importe où, de toute façon c’est écrit qu’on ne se quitte plus maintenant ! »

 

IMG_7658Céline, Cyril, Leny, Greg, Anna et Esther à Philip Island avec nos lunettes veuve Cliquot. Photo pour Maëlle !



Nous voilà Anna et moi dans la voiture de Maëlle direction Perth où nous la retrouvons dans 1 mois. Pas vraiment de plan en tête à part une halte chez Papy John à Adélaïde où j’ai quelque peu/beaucoup envie de retrouver les copains, Goran et Fabien.

 

Capture d’écran 2015-05-09 à 16Anna et moi au volant de la Totomobile de Maëlle, direction la Great Ocean Road

 

Finalement Joël nous retrouvera très vite à Stevenson Falls, campement gratuit dans une forêt superbe où il est aisé d’apercevoir des Ornithorynques. Nous observions des scouts arriver de toutes parts et organiser un campement avec une efficacité assez hors du commun, quand nous avons eu le plaisir de voir arriver notre Jojo.

 

Capture d’écran 2015-05-10 à 13Stevenson falls, free camp ground, Otway National Park

 

BREF ! Nous y voilà !

> From Adelaïde to Renmark :

Le week end à Adélaïde fut pour moi très émouvant et ce fût encore une fois très dure d’en partir.

Départ d’Adélaïde un peu tardif après un super week end, fort en soirées, retrouvailles, café avec Goran et conférence historique (merci papy john pour l’arnaque) arrêt sur une air de repos un peu avant Waikerie.

 

 

Capture d’écran 2015-05-09 à 16Notre trio et Julie à Marbel Hills par Papy John.

 

Réveillé par une tempête de grêlons. Un petit café à l’Italienne (Joël à des origines Ritales et tient à son café corsé du matin !) et on se mit en route.

 

Je ne sais pas bien pourquoi, mais je savais que nous devions aller à Renmark, que quelque chose nous attendait là bah, et heureusement ils m’ont fait confiance et m’ont suivit. Nous voulions du travail pour renflouer les caisses et pour commencer à cumuler les 88 jours de « travail à la ferme » que nous devons collecter si nous voulons demander à rester en Australie pour une deuxième année de Working Holiday Visa.

 

>> Recherche d'un travail à la ferme,

 

On se met donc en route après le café à l’Italienne et les tartines de pâte à tartiner goût chocolat noisette « Nutino ». Nous avions appelé le « National Harvest Labour Information Service », qui nous avait indiqué le début de la récolte d’agrume dans cette région. Nous commençons une longue journée de portes à portes, de fermes en fermes, de magasins en magasins, de restaurant en restaurant… En quête d’un contact. Comme d’habitude nous rencontrons des gens adorables, qui se creusent la tête pour nous ressortir des contacts en vue de rendre service.

16h30 nous arrivons à Renmark, suivant les conseils glanés sur le chemin, nous allons directement à la MADEC (un genre d’agence d’intérim) qui comme tout le monde nous dit que c’est très très calme, que la saison des agrumes va commencer bientôt et qu’on a qu’a repasser plus tard….

Mais là, ce que je considère encore comme « notre rendez-vous », l’homme qui nous attendait, le pourquoi mes sens nous avaient guidés là, passe la porte de l’agence !

« Hey mate ! I need three fellows to start asap ! »
«  Salut mec, j’ai b’soin d’trois gas au plus vite »

Le mec de l’agence nous regarde avec un sourire de surprise et d’amusement :
« You’ve got your workers right here ! »
« Vous les avez devant vous »

 

Nous voilà chanceusement embauché, après visionnement d’un QCM visant à expliquer les risques, règles et méthodes de picking.



Question 6 : Quand êtes-vous autorisé à consommer des drogues ou de l’alcool sur votre lieu de travail ?

            Réponse A : seulement après midi
            Réponse B : seulement en accord avec votre superviseur
            Réponse C : jamais
            Réponse D : La réponse D

 

>> Une journée Type :

 

Capture d’écran 2015-05-09 à 16Anna et Joël en pleine cueillette


Tous les matins nous recevons un message entre 6h30 et 8h nous précisant à quelle heure nous retrouvons l’équipe. On saute dans nos fringues, repli la voiture, fait du café à l’Italienne, mange deux trois tartines de Nutino ou un bol de Wettabix avec du lait et du miel et BIM nous voilà musique à fond sur la route en direction du taff.

Chaque matin notre superviseur nous donne les objectifs de la journée, puis nous envoi dans les lignes de clémentines.

 

Equipé d’un sac de ramassage, de lunettes de protection et de gans, nous devons remplir des beines, ce qui nous prend en moyenne 2h à trois. Nous travaillons en équipe, sommes autorisé à écouter de la musique, discuter et manger des clémentines. En soit ce n’est pas un travail désagréable, c’est juste qu’après 9h dans le champ pour gagner des clopinettes, tu es légèrement fatigué. Lorsque je ferme les yeux, le soir je vois des oranges partout.

 

Capture d’écran 2015-05-09 à 16Anna et Joël, pas peux fière d'avoir remplit notre première beine !

 

Nous sommes payé 75$ la beine et en faisons entre 3 et 4 par jours à trois. Autant vous dire que ce n’est pas vraiment la paye dont nous rêvions en arrivant en Australie.
Dès notre arrivé nos premières questions à Sam, notre superviseur et à nos collègues, étaient à propos de la paye, de l’employeur, de la deuxième année… Nous avions entendu trop de sales histoires auparavant, des gens pas payés, des heures oubliés, des papiers pas remplit…

 

Nous sommes donc embauché par un contractor/agence d’intérim (apparemment très honnête, d’après les rumeurs) qui paye les fermiers pour récolter leurs champs, qui est payé par les chaînes de distributions (supermarchés notamment) et qui est contrôlé au niveau droit du travail par la MADEC, elle même payée par l’état, et nous sommes contrôlé par notre superviseur et par un service de contrôle qualité produits interne à l’agence d’intérim.

 

Du coup on rencontre des tonnes de gens plus haut placés que nous, mais alors c’est un merdier sans noms pour comprendre qui est qui, d’autant qu’ils sont tous Indiens, apparemment tous de la même famille… bref… j’men fou pas mal, tout ce qui m’importe c’est qu’on ne me fasse pas trop chier, que la paye tombe à la fin de la semaine et que j’ai le droit de monter dans mes arbres pour cueillir mes clémentines.

 

Capture d’écran 2015-05-09 à 16Le trio de "pickers" de choc ;)

 

Nous devons cueillir seulement les fruits dits « mûre », selon la couleur entre le jaune verdâtre et le orange. Attention pas de vert trop vert ou le superviseur passe et « gronde ». En vrai il te menace juste avec son agrafeuse de poinçonner ta carte MADEC qui te donne droit de travailler : pas de carte, pas de travail.

Capture d’écran 2015-05-10 à 13Moi, dans ma tenue de travail

 

Ils ont un sens du management absolument fabuleux, j’me paye des bonnes barres à les écouter. On a évidemment droit au discourt visant à motiver, « soyez plus efficace, n’oubliez pas que des ramasseurs plus expérimentés que vous attendent votre place, par contre si vous avez des amis qui souhaitent travailler, donnez leur mon numéro, on est en plein recrutement » ou le fameux : « Quand je ramassais, j’étais bien plus efficace, je faisait 4 beines à moi tout seul dans la journée ! Alors on vous demande d’en faire 6 par équipe de 3 ramasseurs, vos voisins en font 7 ! » (Ils nous prennent vraiment pour des lapins de 6 semaines ? Les voisins, des voisins, de nos voisins ont droit au même discours, mais personne n’a jamais rencontré ses « voisins » tant renommés ! Bref, basique…

 

Capture d’écran 2015-05-10 à 13Clémentines

 

Les fruits sont destinés au marché Italien, ils sont triés et empaquetés à la sortie du champ. Nous devons donc bien faire attention de ne pas abimer les fruits, les cueillir sans la queue mais bien garder la petite étoile à la base du fruit. (pas évident du tout, vous devriez voir tout les fruits jetés parce que mal ramassés…) Encore un beau gachis…


>> La vie quotidienne,

Et puis le soir après le travail, retour au campement après être passé vite fait au Woolworth (centre commercial) se laver les mains, la figure et faire une petite toilette vite fait. Parce que les Clémentines ça en met partout, les doigts sont noir, le visage est recouvert de poussières, les cheveux sont rêches, les ongles cassés…

 

Capture d’écran 2015-05-09 à 16Raclette au coin du feu, façon camping et produits Australiens



Le hic du camping gratuit, qui permet de faire des économies et de voir le levé du soleil sur la rivière, c’est qu’il n’y a pas de douches. Alors les lingettes et les toilettes public deviennent tes amis et une à deux fois par semaine on se paye une douche, un spa ou une connerie du genre.

 

On cuisine dans le van, on essaye de bien manger tout en se faisant plaisir, c’est super important pour le moral ! Depuis peu on fait du feu, parce qu’il commence à faire froid.

 

Encore une fois comme le dis Maëlle :

« Si tu es à l’écoute de ton environnement, ton environnement te donnera ce dont tu as besoin. »

 

Dans notre cas un scout pour nous apprendre à faire du feu et à le préparer de manière à tout cuire dessus, y compris l’eau des pâtes…

Après quelque jours nous avons commencé à nous faire des copains. Aujourd’hui nous sommes invité par les collègues à un barbecue/goon (coutume de bienvenue et de départ bien bien bien pratiquée en Australie) Il y aura nos superviseurs Indiens aussi. J’ai hâte de me coller au choc des cultures avec eux.

 

Et vous les copains ? Racontez moi un peu !

 

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Commentaires
P
Nous on tente de comprendre Paris. Beaucoup de gens, peu d'heures. Te lire permet une évasion salutaire. Matchek est très heureux je crois. On pense à toi. Bises!
le voyage de nola
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