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le voyage de nola
4 août 2015

Beer Tasting and

 

Renmark, ce n'est pas vraiment le paradis niveau activités divertissantes...

Déjà 2 mois que l'on est arrivé à Paringa. Autant dire qu'on a déjà un peu tout envisagé...

Le top reste cette brasserie de très bonnes bières Australiennes.

 

Wilkadene, Woolshed Brewery


Capture d’écran 2015-08-04 à 15Pot d'arrivée de Julie, Chris, Victor, Floriane, Remi et Laura à la Woolshed Brewery

 


 Lien vers mes google+ photos :

>>> https://plus.google.com/102711556521141739524/posts/WaQq3UtVSTs <<<



Lien vers le website :

>>> http://www.southaustralia.com/info.aspx?id=9011248 <<<

 

Une journée de travail qui se termine un peu tôt, un rayon de soleil et très vite la rumeur prend forme.

              - Are we going to the Beer Tasting ???

              - Evidement !!!

 

Un moment très convivial, une vue superbe, beaucoup d'oiseaux et une dizaines de bières toutes aussi savoureuses les unes que les autres.

 

Capture d’écran 2015-08-04 à 15Nico, Bylbain, Chris et Ju

 

Capture d’écran 2015-08-04 à 15L'aparté filles, Anndrea, Noémie, Fanny et Anna

 

Pour nous, "Pickers", c'est l'occasion d'une respiration loin du camp et des champs.

Le temps d'une pinte, on se relax et on fait semblant d'avoir de l'argent à dépenser. 

Ces instants nous rappellent que l'on est aussi ici pour profiter de nos "vacances", que "travailler" ne doit pas vouloir dire subir et que vivre au camp ne doit pas être synonyme d'isolement et de routine.

 

Capture d’écran 2015-08-04 à 15Zach et Marina, observant amoureusement des oiseaux

 

 

Il est vrai que la plupart du temps nous vivons entre le camp, la rivière et les champs. Nous limitons nos sorties en "ville" à une, voir maximum deux fois par semaine, faire le plein, la lessive, les courses, aller sur internet... On ne peut clairement pas dire que nous sommes habitants de Paringa ou même de Renmark. Mis à part nos collègues et superviseurs, nous n'avons absolument aucun contact avec l'extérieur.

Sauf lorsque nous allons au "beer tasting".

Y compris lorsque nous allons au Mac Do' où nous passons des heures sur internet, Les enfants perdus se retrouvent autour d'une même table, évitant le contact même visuel avec les locaux. A la Bibliothèque, à la laverie automatique, au supermarché, à la pompe à essence, nous croisons d'autres Backpackers, ceci n'entrainant aucunes réactions particulières, ni sourires, ni complicités, seule l'indifférence. 

Ils ne savent pas que nous existons, nous ne savons pas comment ils vivent. Chacun vit son expérience cloisonné dans son petit quotidien, entre camp et champs...

 

Attention article pessimiste, mais finalement laissé tel quel.

L’ambiance de Renmark est très particulière. Un camp gratuit au bord de la rivière est mit à disposition des « Pickers », la durée maximum de séjour est limitée à une semaine. Pas la peine de vous préciser que compte tenu de leurs revenus très moyens et du prix exorbitants des loyers, les Backpackers ont tendances à rester bien plus longtemps. La commune a cependant fait installer des toilettes et organise le ramassage des ordures, parce qu’il est bien évident que ca deviendrait ingérable autrement…

Le « free camp » loge à peu près 200 jeunes gens, qui restent vivre là parfois jusqu’à 3-4mois, sans électricité, ni eau courante. Rien n’est mis à leur disposition pour leur rendre la vie moins dure.
Il n’y a qu’un seul endroit en ville où il est possible de prendre une douche, moyennant 5 dollars et ouvert seulement 2h par jour.
La Bibliothèque ayant bloqué l’accès aux prises électriques, le seul moyen de recharger leurs électroniques est au supermarché, assis par terre dans la galerie marchande, se faisant jeter gentiment par les agents de sécurités.
L’hivers étant là, le froid l’accompagnant, faire un feu de camp reste le seul moyen d’obtenir un peu de chaleur et de confort. Cela implique donc des quantités de bois assez impressionnantes. La ville a interdit le ramassage sauvage du bois sans proposer d’alternative, mettant ainsi dans l’illégalité la plupart des jeunes et mettant en péril l’écosystème des parcs nationaux.

Il est évident que les locaux ne voient pas notre présence d’un très bon œil, il est rare en dehors des commerçants et employés communaux de croiser des personnes agréables, souriantes et bienveillantes à notre égard. On se fait souvent bousculer au supermarché, les gens souffles lorsqu’on leur demande de répéter ce qu’ils viennent de nous dirent, ils s’impatientent derrière nous dans les files d’attentes, ils nous regardent avec incompréhension et une certaine gène à la laverie automatique…

Cela engendre un comportement de retrait et de distance de notre part. On se surprend à parler très fort dans nos langues maternelles à travers les rayons des supermarchés, à faire comme si on était tout seul un peu partout où l’on est. Comme si on avait tous inconsciemment créer un bouclier invisible pour se protéger des regards.

Il est fréquent d’observer des vans et 4x4 garés pendant plusieurs jours sur les parkings, prenant leurs aises, laissant affaires et détritus un peu partout autour d’eux. La commune ayant tout fait pour les empêcher de rester en ville, et les inciter à se reclure au « free camp », comme de fermer les toilettes la nuit, de ne pas mettre de poubelles avec une ouverture suffisamment grande pour y jeter les déchets…

Les locaux ne comprennent absolument pas ce que l’on fou là et la manière dont l’on vit, au moins autant que l’on ignore leurs quotidiens.

Je pense qu’il faut les comprendre. Six mois de l’année, c’est un peu comme une invasion de jeunes gens qui paraissent sales, habillés n’importe comment, qui sentent parfois relativement mauvais, qui semblent n’avoir aucunes manières, qui trainent toujours en bandes et qui ont pour réputation d’être fauchés et par conséquent de voler, de faire les poubelles, d’enfreindre les lois…

Je pense que c’est pour cela que l’on n’aime peu quitter notre camp, que l’on s’y recule de nous même et qu’on s’y sent si bien.

Parfois j’ai l’impression qu’en passant de l’autre coté de l’équateur, je suis passé de l’autre coté de la barrière, du coté des envahisseurs, de ceux qui font chier et qui « ferait mieux de rentrer dans leur pays », discours souvent entendu par chez moi à l’égards des dit « étrangers ».

J’ai souvent l’impression que la commune de Renmark ferme les yeux sur notre présence, faisant mine que l’on n’existe pas, que les conditions de vies vraiment limites dans lesquels certains d’entre nous vivent, ne les concernent pas et n’est « pas leur problème ». Pourtant comme je l’ai déjà dit tout notre système d’import/export repose en partie sur notre présence en Australie et j’ai même envie d’aller plus loin en avançant que cette ville qui ne subsisterait pas sans les bénéfices engendrés par l’agriculture, ne survivrait pas à l’absence des cueilleurs saisonniers immigrants. Parce que ne nous leurrons pas, du moins dans notre équipe moins de 10% des cueilleurs saisonniers sont Australiens.

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