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le voyage de nola
24 novembre 2014

Quand est-ce qu'on arrive !?!?

Nous traversions le désert, dormions au milieu de nul part, tout trois serrés sur notre couchette au cul de notre cher 4x4. Les premiers jours étaient fun bien que très inconfortables. Puis c’est devenu une petite routine : plier puis déplier les sièges, plier puis déplier le lit, jouer au Tétris avec les caisses, descendre les chaises du toit pour les remonter ensuite, tout bien attacher, faire les niveaux d’huile et d’eau puis repartir…

 

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Au bout de quelque jour cette routine bien ancrée, la question du confort ne se posait plus, c’était comme ça et pas autrement. Bien que j’ai beaucoup aimé notre traversée du désert, pour ses paysages et le dépaysement certain qu’ils engendrent, ça a été très dur de jongler avec les humeurs de chacun. Forcément dans un groupe dès que l’un fait la tête cela se répercute sur l’état des autres et tel un château de carte bancale tout l’équilibre se casse la gueule et il faut alors tenter de ne pas tomber, s’épuisant à battre des bras comme en équilibre sur une cordelette, voyant le vide et s’imaginant le percuter…

 

Bref le manque de confort a commencé à manquer après 4-5 jours et le poids de la vie à trois à peser. Les discutions en voiture lors de nos 6h de routes quotidiennes se sont faites plus rares, les playlistes sonnaient comme un refrain redondant, le paysages perdait de son intérêt. David se réfugiait dans son livre, Pago dans ses vidéos et moi dans mes pensées.

 

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Les garçons ont alors décidé d’arrêter les camps gratuits, perdu au milieu de nul part pour y préférer des « caravans park » beaucoup plus cher mais avec de l’eau dans les toilettes, des douches, de l’eau potable et surtout des gens à qui parler. Aujourd’hui je leur suis très reconnaissante d’avoir prit cette décision mais sur le coup j’étais très en colère de ne pas avoir mon mot à dire et d’avoir à payer quelques dollars pour le confort de ces messieurs. Cela nous a néanmoins permis de se faire un peu d’air en côtoyant d’autres personnes et de parler un peu anglais.

Adélaïde approchait… Nous voyions cette ville comme une délivrance… David parlait des soirées qu’il allait faire là bah, Thibault restait assez muet alors que je ne pensais qu’à une chose, faire mes propres courses et trouver du travail. Me barrer et retrouver ma liberté. Ça ne s’est pas vraiment passé comme ça…

 

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Adélaïde fut un réel coup de cœur pour nous 3 ! Une ville mouvante et charmeuse. Pourtant je me sentais toujours oppressée, nous commencions à ne plus nous supporter. Alors après avoir passé une journée dans le noir à me demander quoi faire, mon moral était très bah et c’est le moment qu’ont choisi David et Thibault pour me faire comprendre que je les oppressais. J’ai évidemment très mal pris cette remarque, avec mon caractère impulsif et je suis partie en claquant toutes les portes. Puis je suis revenue les larmes au yeux et les excuses à la bouche. Le fait est, que je ne pouvais pas partir sans eux… Après leur avoir expliqué que je ne me voyais pas vivre loin d’eux et leur avoir exprimé mes sentiments sincères, il était temps que je me prenne en main, j’ai déménagé et je me suis mise à chercher du travail.

 

Ce fut très dur de faire mon sac, de leur dire à plus et de déménager. Je marchais seule dans la rue sans trop trop savoir où aller pour la première fois depuis notre arrivée. Etrangement ça a été beaucoup plus dur de les laisser derrière moi que de partir seule en nouvelle Zélande l’année dernière.

 

Aujourd’hui les garçons font leurs plans de leur coté, j’essais de ne pas leur poser trop de questions et de les laisser vivre leurs vies. Ils me manquent beaucoup et je suis triste que notre voyage prenne des chemins différents mais c’était la seule solution. J’étais devenue une chieuse hystérique. Je comprends qu’ils ne me supportaient plus et nous nous étouffions les uns les autres ayant des rythmes, attentes et besoin trop différents. On se voit régulièrement sur Adélaïde et on s’écrit tout les jours ou presque.

 

 

Nous avons un petit groupe de copain et nous avons perdu hier notre premier membre. Notre super copine Kjel, la belge flamande est partie vers d’autres horizons, travailler dans les champs et cotiser pour sa seconde année. Fait chier tiens ! J’aime pas les au revoir !

 

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J’ai décroché un entretien puis un essai dans un restaurant/bar à vin. Je vous raconte tout ça bientôt.

 

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Commentaires
A
Courage ma Lola, vaut mieux être seule que mal accompagnée !!!!!!! perso, j'aurai jamais voyagé avec 2 kékés des plages ...aussi sympa fussent ils !!!!!! Préférer les camps payants avec plein de monde alors que le silence du désert te tend les bras.... Bon ! et puis ce sont de bien mauvais artilleurs s"ils ont besoin de "bombasse" (cf le blog) pour allumer la mèche !!!!!!! ça c'est fait ! <br /> <br /> tes photos sont très belles, et l'expérience désert....me fait saliver, au sens propre comme au figuré !<br /> <br /> je pense fort à toi bisoux
le voyage de nola
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